Après Une Goutte d’eau dans un nuage, La Compagnie Microscopique poursuit son travail d’écriture sonore et nous emmène dans l’obscurité des bois pour raconter l’histoire intime et universelle d’un couple. Une histoire d’amour, d’engagement et de fuite, d’appartenance et d’exclusion. Une histoire de meutes et de familles, d’injonctions et de liens, où l’on retrace nos héritages comme on traquerait les pas d’un animal. Une histoire de femme et de forêt, tout ce dont l’homme pourrait se croire le maître, qui traverse des terreurs enfantines et celles autrement dangereuses qui peuplent nos rapports humains.
Ce conte inquiétant, construit en trois épisodes, mêlant récit, musique et vidéo, nous entraîne dans une cavalcade poétique et haletante, jusqu’à ne plus savoir qui dévore et qui se fait dévorer.

AVIGNON 2024
La Manufacture · Château de Saint-Chamand

12h20

THÉÂTRE CONTEMPORAIN

Durée : 1h25
À partir de 13 ans

▶ Dossier
www.cie-microscopique.com

NOTE D’INTENTION

Les Meutes avance à pas de loup, comme une plongée progressive dans l’obscurité des bois. Cette pièce, qui
s’écrit avec les sons, les images et les imaginaires de la forêt – celle que dessinent les cimes et celle qui hante les villes – est un récit de jeunesse qui se poursuit adulte.

Il y sera question de loups et de meutes, les sauvages et les civilisées. En pelages ou en costumes. Dans les
vallons des montagnes comme dans les cours d’immeubles. De famille et de trahison, d’appartenance et d’exclusion, de chemins qui se séparent. Il y sera question de « meutes » comme autant de liens qui nous retiennent, nous portent ou nous empêchent. Les chapelles, les coutumes, les injonctions et attentes
imposées par le groupe. La peur de décevoir, d’être rejeté, les désirs de fuite et de liberté. Une histoire sociale, d’emprise et d’identité. Une histoire de famille aussi, avec ce que l’on raconte et ce que l’on tait.

On y parlera de femmes et de forêt. De tout ce qui est libre et risque d’être emprisonné. De tout ce dont l’homme pourrait se croire le maître. Une histoire d’émeutes aussi, dans laquelle il s’agira de s’enforester.

On y parlera de mémoire et d’héritage, au regard du Il était une fois et il n’était pas de Clarissa Pinkola Estès. Comment les choses se sont-elles réellement passées ? Comment distinguer la vérité parmi les vérités de chacun, les interprétations, les glissements de sens, les déplacements de terrain ? C’est dans cette superposition de strates qui constitue le réel que le récit prendra la liberté des détours, ellipses. À la manière du pistage, remonter les traces de nos histoires et de nos psychés comme on traquerait les pas d’un animal.

Le réel et la fiction, mais aussi l’ombre et la lumière, ce qui est caché, secret. Le Bien et le Mal, Dieu et le
Diable, le juste et l’injuste… Une tension manichéenne mise en lumière pour mieux la saper, afin qu’on ne sache plus très bien si les personnages sont des hommes ou des animaux, si l’on se trouve dans la ville ou dans une forêt profonde, s’il faut sourire, avoir peur, courir ou se cacher. Comme la matière épaisse des rêves éveillés, où la frontière est floue.

Eloïse Mercier

DISTRIBUTION

Écriture et mise en scène : Eloïse Mercier
Interprétation : Eloïse Mercier et Gautier Boxebeld
Création sonore : Vincent Berenger
Collaboration artistique : Sophie Engel et Gautier Boxebeld
Création vidéo : Vincent Berenger et Eloïse Mercier
Création lumières : Jean-Louis Barletta
Régie son et vidéo : Antonin Luigi
Régie lumière : Côme Poupinel
Scénographie : Éloïse Mercier
Construction décor : Jean Louis Barletta
Costumes : Augustin Rolland, avec la participation de Corinne Ruiz
Regard extérieur : Noé Mercier
Arrangements et mixage : Charlie Maurin Violoncelle Martin Baudu
Soutien vidéo : Michael Varlet
Soutien son : Olivier Cancellieri
Soutien plateau : Geoffrey Fages
Avec la participation vidéo de Bernard Traversa

MENTIONS

Production : La Compagnie Microscopique
Coproduction : Châteauvallon-Liberté – Scène nationale – Toulon, La Passerelle – Scène nationale – Gap, Le PÔLE Arts en circulation – Scène conventionnée – Le Revest-les-Eaux, Théâtre d’Angoulême – Scène nationale
Accueil en résidence : Espace des Arts – Le Pradet
Soutiens : DRAC Sud-PACA, de la Région Sud-PACA, du Département du Var, de la Communauté d’agglomération Toulon-Provence Méditerranée (TPM) et de la Ville de Toulon

Crédits photos : Vincent Bérenger